Un logis pour les chauves-souris

La Maison de la Nature du Sundgau vous propose un atelier fabrication de gîtes pour chauves-souris le dimanche 5 novembre. Cet événement est gratuit, dépêchez vous pour les inscriptions qui sont à faire avant le 3 novembre ! Pour cela n’hésitez pas à appeler le 03.89.08.07.50. Pour retrouver tout le programme de l’association, cliquez ici.

© Cyril Leroy, illustrateur et graphisme Ariena, « Le batgîte »

Détrompez-vous, malgré l’approche d’Halloween et les idées reçues, les chauves-souris ne s’accrochent pas dans les cheveux, elles ne sucent pas votre sang, elles ne sont pas prolifiques… Elles ne présentent aucune risque pour nous !

En effet, son écholocalisation par ultrason est d’une grande précision et elle saura éviter vos cheveux. Dans les régions européennes elles ne sont qu’insectivores, et ne s’attaquent pas aux mammifères comme en Amérique du Sud. Une femelle n’a qu’au maximum un petit par an. De plus son guano (excréments) est un excellent engrais ! En bref, la chauve-souris a plus de quoi nous séduire que de nous faire peur, elle peut être une alliée et nous pouvons vivre en symbiose avec elle !

Seulement voilà, l’activité humaine dérange souvent ces petits mammifères qui vivent principalement dans des grottes, cavernes, ou forêts, notamment au moment de l’hiver et de leur phase de léthargie. L’exploration ou la destruction de grottes, l’élimination des bois morts dans les forêts, etc. font partie des multiples causes de ce dérangement qui incitent les chauves-souris à venir nous rendre visite.

Gîtes en bois – Atelier fabrication du GEPMA, Strasbourg, 2015

Les crevasses, fissures, sous-toit, volets, etc., des habitations humaines dont les chiroptères (ce nom désigne la famille dont font partie les chauve-souris) bénéficiaient se font rares désormais. Ces lieux sont souvent obstrués, par esthétique ou propreté, comme par exemple les clochers d’églises condamnés pour éviter les déjections de volatiles sur la façade… Et les nouvelles constructions à toit plat n’offriront pas beaucoup plus de refuges ! Il est donc important, pour préserver cette espèce, de trouver des alternatives à son habitat naturel. Les gîtes artificiels (photo ci-dessus) que l’on peut fixer à un arbre ou à une façade à une hauteur suffisante pour éviter toute attaque de chats font partie de ces alternatives.

 

Le saviez-vous ?

– Les chauves-souris sont excellentes pour l’équilibre de l’écosystème notamment en tant qu’insectivores dans la chaîne alimentaire. Certaines espèces comme la Pipistrelle peuvent consommer jusqu’à 600 moustiques en une nuit ! Installer des gîtes artificiels dans un verger et favoriser ainsi l’installation de chauves-souris peut être un moyen de lutter contre certains insectes ravageurs des arbres fruitiers.

– Les chauves-souris sont les seuls mammifères doués de vol « actif », en battant des ailes.

Certaines espèces peuvent chanter, avec des ultrasons, tels des oiseaux. D’après les spécialistes, il s’agit de mélodies complexes et non innées. Elles sont le fruit d’un apprentissage vocal, telle que la parole pour l’humain.

– Plus d’une trentaine d’espèces de chiroptères sont protégées en France par l’article L.411-1 du Code de l’Environnement et l’arrêté du 23 avril 2007 qui fixent la liste des mammifères terrestres protégés.

– Si vous manipulez une chauve-souris, prenez le soin de porter des gants épais, pour éviter toute morsure.

La Maison de la Nature du Sundgau

La Maison de la Nature du Sundgau est une association à but non lucratif créée en 1997 ayant pour objet la promotion de la protection de l’environnement et de la nature par le biais de la sensibilisation et de l’éducation, notamment grâce à l’échange et à la pédagogie.

© Cyril Leroy, illustrateur et graphisme Ariena, Maison de la Nature du Sundgau

Labellisée CINE (Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement), elle est reconnue comme acteur référent en matière d’éducation à la nature et à l’environnement. Le CINE du Sundgau peut ainsi donner les clés aux « Sundgauviens » pour acquérir des gestes responsables et des connaissances vis à vis de leurs milieux naturels.

 

Le Sundgau ? Et oui, le « sund », soit le sud… et « gau », le comté… Le sud de l’Alsace, en alsacien.

 

Située à Altenach dans le Haut-Rhin, la Maison de la nature est proche de la Largue, une rivière affluente de l’Ill, soit un sous-affluent du Rhin. Elle est située à proximité de la Chapelle Sainte-Barbe datant du XIVème siècle, ancien lieu de pèlerinage pour une source supposée miraculeuse dans la forêt attenante.

 

Bien que largement connue localement, elle travaille avec des acteurs européens et internationaux, à travers des chantiers de jeunes ou des sorties bilingues en partenariat avec les voisins allemands de l’Okologiestation de Lahr. Elle est aussi intervenue, par le passé, au niveau européen, auprès de l’Agence Régionale pour l’Environnement de Timisoara, (région occidentale de Roumanie), dans un projet de formation porté par l’Ariena et en partenariat avec la région Alsace.
L’association, qui compte près de 300 membres adhérents et 9 salariés, propose diverses activités à un public large : ateliers, formations, conférences, jardinages, balades, et même pressoir à pommes ! Des plus jeunes aux plus âgés, il est possible de s’initier ou d’affiner ses connaissances avec la Maison de la Nature Sundgauvienne.